Monthly Archives: October 2011

Adios Santiago

Juste quelques mots pour vous annoncer notre départ de la capitale, Santiago.

Ces prochains jours, nous allons “conventionner du cirque” dans la montagne chilienne… et je ne suis pas bien sûre de la connexion internet là-bas…

Ne vous inquiétez donc pas cher globe trotteurs du clavier, on se retrouve au plus tard à Valparaiso dans une semaine… notre dernière étape La Vache!!!

Hasta luego hermanos hermanas 🙂

En attendant, regardez les photos que Sébastiente vous a concoctées. Elles vous parleront des grandes grèves menées par les étudiants. Il est allé glaner des images dans la ciudad pour vous…

émilie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Du Théâtre Nescafé à Santiago

Samedi 22 octobre,
 
Ces derniers jours, pour faire venir du monde, ils ont fait deux télés!
Faire entrer des clins d’oeil de Risque zérO dans l’univers aseptisé de la télévision, c’est pas rien…(photo à côté, Lucile Mulliez)

Sébi s’est fait mal au talon avec ses couteaux.
Il doit s’économiser pour guérir et ne plus trop se mettre en danger. 
Ce soir, il y aura moins de lames, pas de bascule, pas de trapèze ballant mais de la corde à la place. Adaptation… adaptation… c’est notre gymnastique sud américaine!


 
En ce moment, les techniciens et les artistes travaillent aux réglages pour le spectacle qui se joue ce soir à 20h.
Ils doivent s’adapter au lieu, aux lois, aux règles, aux habitudes de ceux qui nous accueillent.
 

                                                           Et bien les galapiats, ils sont pas fans des « c’est pas possible à cause de la sécurité ».
Leur plus grand trip c’est de démonter les règles, de questionner les lois et de créer un autre espace où « tout est possible ».
Ils sont bruts, ils foncent la tête la première dans le tas des « non », et tentent par tous les moyens d’obtenir des « oui ».
                                         …De sales gamins adorables et géniaux…
 
Le régisseur général d’ici est un homme sympathique à n’en pas douter, mais il a été un peu surpris par tant de demandes hors normes et faites avec tant de fougue.
Le directeur de la salle est passé ce matin, il a crié, il a dit : « NON! » …
« Bon et bien d’accord »…


Cet endroit est presque luxueux, et de voir ces monstres d’énergie dans cet environnement délicat, c’est beau et un peu effrayant, en même temps…
Que ça puisse exister, c’est presque un miracle!
Et, ce Théâtre Nescafé nous a ouvert grand ses portes, et ils sont essentiels pour la faisabilité de notre projet. Ils n’ont pas eu peur. Yeah! Gracias!

 
La plupart des spectateurs qui viennent dans ce théâtre sont de la classe moyenne ou plutôt même aisée. Les places ne sont pas vraiment chères mais elles ne sont pas non plus accessibles à tout le monde.

Par ailleurs, voilà: Macaréna et Nescafé ont permis à tous les élèves du Circo del Mundo de venir gratuitement mais aussi à tous les enfants des quartiers qui participent aux ateliers de cirque de Santiago.                                                                        Ce soir et demain, la compagnie Galapiat va partager la scène avec la compagnie Pacheco Kaulen y Hermanos, du Chili, qui fera la première partie.

Ce sont deux jeunes hommes qui ont un univers poétique qui rentre dans une boîte à chaussure et qui nous envoie directement dans une douce rêverie enfantine.


 

                                                                                                                                                                                                                                                                                                 

                                                            

                                                                                                                                                                                                    

 

 

 

 

 « Risque ZérO », c’est fait de rock, de chair, de feu, de vie croquée en plein coeur et de fuck dit à la peur!

                                                             

 

      Le public aux poches pleines ou vides sera accueilli dans ce lieu avec café et tout ce décor en beauté, pour assister à la représentation un peu particulière de clowns muets qui font un monde de poésie de petits gestes quotidiens mais aussi de têtes brûlées.

 

De toute cette diversité humaine, il est possible d’en faire des beaux spectacles et d’en rêver dessus tous ensemble.

 
C’est pas beau la vie?!
 

Le 23 octobre,
 

La première représentation hier soir! Un triomphe!
La salle était quasiment pleine.
Le spectacle était tellement adapté qu’on avait parfois la sensation de voir un Risque ZérO rajeuni, rafraîchi, revisité…
Aurore a dit qu’elle a eu l’impression de voir ce spectacle pour la première fois.
C’est vrai que les conditions extérieures sont si différentes de celles du chapiteau et les artistes osent de plus en plus enlever et ajouter à leur guise, en fonction du lieu mais aussi de leurs blessures, de leur état, de leurs envies.
Ils étaient épuisés avant de jouer, ils se sont servis des planches pour transformer cette fatigue en belle énergie pleine de cirque à partager.
Sergio, le régisseur général m’a dit: « Je n’ai pas aimé, j’ai adoré, ils sont fous, d’accord mais ça fait du bien! » yeah!
 
Ce soir à 19h, la dernière représentation ici à Santiago, au théâtre Nescafé.
 
 
Émilie
 

                                                            


 PS: et le groupe s’agrandit depuis quelques jours:
Gaëlle, une amie de Roscoff est au Chili, à Santiago pour son boulot, dingue! Et puis comme elle travaille sur l’univers marin, après, elle ira à Valparaiso… comme nous!
Et, hier, Aurore, la copine de Luc nous a rejoints… Luc est rasé de près depuis, et porte un sourire amoureux de circonstance! Elle repartira début novembre… juste avant nous…
Deux amis Suisses sont venus nous rejoindre aussi, avec leur chocolat dans les bagages, yeah!

 
PPS: Aucune chance que l’équipe de France de rugby suive ce blog, mais on vient de voir les résultats du match de la finale contre les All blacks avec tristesse… on est de tout coeur avec eux!
 

Du musée de la mémoria et de los derechos humanos

Ce pays, comme tous les pays du monde, a une histoire qui imprègne beaucoup son présent.
Tous les jours, les étudiants font des marches, bloquent les avenues, pour obtenir l’éducation gratuite.
Les Chiliens, de manière générale sont sensibles à ce combat. 

 

L’autre jour, un chauffeur de taxi nous dit qu’il est heureux que les jeunes n’aient plus peur de la police comme eux.

Lui, il craindrait de se faire tuer.
Il est fier de la jeunesse de son pays.
On a beau connaître quelques « mots clés » sur l’histoire de ces dernières années au Chili comme « Dictature », « Pinochet », quand on entend ces quelques mots dits par cet homme, ça nous fait réaliser que les cours d’histoire parlent de gens, de souffrance, d’humains, pris dans le destin d’un pays, d’un continent ou d’intérêts mondiaux.
 
Leur souffrance douloureuse est jeune, ils ont construit un musée de la mémoire et des droits humains. Et c’est essentiel pour eux, Chiliens, mais aussi pour des français bien chanceux de leur passé qui viennent partager leur cirque avec les habitants de cette terre.
 
Dans ce musée, il n’y a pas de traduction française, et on a beau tous faire des progrès en espagnol, il est, bien sûr, difficile pour nous de saisir les subtilités de langage nécessaires pour parler de l’histoire de millions et de millions de Chiliens.
 
De l’Argentine, nous n’avons pas beaucoup parcouru le passé; ici, les étudiants nous obligent, et tant mieux, à nous y interroger… Merci les jeunes…
 
J’avais envie de partager avec vous les dates et évènements essentiels de ces dernières années au Chili.
Le musée est carré, imposant, lumineux et moderne.
 
Le premier événement dont il nous parle c’est du coup d’état militaire de 1973.
A ce moment là au Chili, présidait Salvador Allende, communiste élu 2 ans avant.
Ce coup d’état a été planifié par les commandants en chef des trois armées et le chef de la police, tout ce joli monde dirigé par le général Augusto Pinochet.
 
Le mardi 11 septembre (décidément!) 1973, l’armée a mis le feu au palais de la Monéda à Santiago dans lequel résidait (ou travaillait, je ne sais pas…) Salvador Allende.
 
Sur les écrans, nous voyons cette prise d’assaut, tout cela a été filmé.
Malgré le bordel qu’on peut imaginer dans la ville, les lignes téléphoniques et les radios n’ont pas été coupées. Le président, Allende a alors fait un discours, en direct du Palais pour le peuple Chilien. Une borne nous permet d’écouter ses mots dits avec une voix qui semble calme, bizarrement… quelques minutes après, il décidait de se suicider dans le palais avant que l’armée ne le chasse.
Une photo nous montre que pendant ce temps là, un couple est en train de s’embrasser à coté des flammes, sur la grande place. La nature de leur étreinte nous parle de ce grand bouleversement qu’ils sont en train de vivre. Ils en ont conscience. Ca se voit.
 
Nous continuons notre chemin. Et nous voilà plongés dans l’horreur de la Dictature.
 
A la suite du coup d’Etat, Pinochet et tous ses potes militaires ont dissolu le Congrès National, les Conseils Municipaux, les syndicats et les partis politiques. Liberté de la presse: Stop! Et couvre-feu: Bienvenido!
 
Des cahiers d’enfant sont exposés. La mort, la faim, le feu trônent sur leurs dessins.
 
Plus loin, la carte du Chili. Et des centaines de petites points lumineux dessus. Chaque point représente un centre d’incarcération.
 
Plus loin encore, croquis sur les engins de torture mis en place.
Les chambres de torture étaient créées dans des maisons particulières de partisans du régime. Et il n’en manquait pas…
Toutes les personnes ayant des actions ou paroles un peu « trop proches du socialisme » se retrouvaient face à l’armée et à ses violences. Ils étaient alors exilés (dans le meilleur des cas), torturés ou exécutés.
Des témoignages filmés passent sur les grands écrans. Témoignages de torture.
 
On continue, et nous voilà nez à nez devant un ordinateur.
Cette machine porte dans son ventre tous les noms des disparus pendant ce régime.
 
« Où est ma fille, mon mari, mon frère? »
Des panneaux interrogatifs d’il y a 25 ans.
Des photos d’attente, de tristesse, de foule rassemblée et solidaire.
 
Des photos de visages qui se sont éteints après exécutions, tortures, couvrent le grand mur du deuxième étage. Certains cadres sont vides.
 
Dans le couloir du fond, la presse internationale.
Impossible de ne pas se demander ce que les autres pays ont fait, ce que la France a fait.
Une image de l’ONU. Un dessin. L’ONU demande à Pinochet qu’il leur explique ce que sont devenus ces gens. Pinochet leur dit qu’il n’en sait rien et qu’il va dès que possible faire une enquête à ce sujet. Il ne l’a jamais fait. L’ONU se désolidarise du pays Chilien… voilà ce que l’on croit comprendre de la réaction internationale à travers un croquis…
Impossible aussi de ne pas se dire… « Aujourd’hui, pendant ce temps, des peuples comme eux, crèvent la dalle et se font buter pour une pensée différente. »
 
Plus loin, les couleurs arrivent dans les écrans.
Nous apercevons des sourires, une grande fête.
 
En 1988, un référendum demande au peuple si il veut ou pas continuer ce régime pendant 8 ans. Ce référendum plébiscitaire faisait parti de la constitution transitoire du régime de Pinochet.
Le NON gagne le pays!!!
Les gens sortent dans la rue, pleurent, font péter la bouteille de champagne! C’est ce que nous voyons à la fin du musée, à la télévision.
Le non a gagné oui, mais à 53%. Il y a encore beaucoup de partisans de Pinochet au Chili aujourd’hui. Et pourtant, d’après ce que nous disent les écrits, les images, tout le monde mourrait de faim et le travail était devenu une denrée rare. Mais l’ordre régnait grâce à la terreur, et ça pour certains, c’est rassurant.
 
Les sourires triomphants des jeunes sur les images nous rappellent toujours les étudiants d’aujourd’hui qui bloquent les bâtiments. Ce ne sont pas les mêmes, peut-être leurs enfants.
Ce n’est plus la dictature au Chili, c’est bien fini. Mais si on était nés ici, chacun de nous l’aurait vécu dans sa plus tendre enfance, et ça quand on y pense, c’est un peu con, mais ça aide à comprendre. Ca aide à comprendre la peur. Ca aide à comprendre pourquoi le mot liberté ici sonne loin, sonne fort.
 
Hier soir, dans le spectacle : Moïse et son « viva la dictatura! » suivi de son « cassage de gueule », et, Sébi et sa hâche qui le poursuit furieux….
Et tout ça en présence de Chiliens de tous les âges, et tout ça joué dans un théâtre qui travaille aussi avec le ministère de la culture du pays…
 
…ça fout des frissons…
 
Vive les étudiants, vive l’école et l’éducation gratuite, vive l’art!!!
 
Profitons de notre liberté amigos et battons-nous pour elle…
 
émilie
 

Séminaires Galapiat au Circo del mundo

Stage de mât chinois, bascules, acrobatie, trapèze ballant de 10h à 14h (16h!) pendant trois jours au Circo del mundo à Santiago au Chili. El Circo del mundo est un des très rares endroits ici où le cirque y est enseigné en formation professionnelle.
Nous avons assisté au spectacle de fin d’année de la fin de la formation.
Nous sommes loin de la fraîche naïveté du jeu argentin. Le show a un goût plus américain pour nous, petits français. Certains galapiats parlent d’une influence « cirque du soleil »… possible…
 
Ceux qui participent au séminaire sont, pour la plupart élèves dans cette école.
Elice, Lucho, Sébas, Moïse, Jonas et Sébi se sont interrogés sur ce qui leur semblait pertinent de travailler avec eux.
De 10h à 12h, c’est Technique. 4 groupes sont dispersés dans ce grand espace.
Dans le grand chapiteau, Jonas et son cours d’énergie explosive, acrobatique, philosophique.

Dehors, le chef du mât chinois et de la grâce à la verticale c’est Moïse.
Juste à côté, à la grande bascule, Lucho tient les rennes de la longe avec patience et droiture.
Dans le petit chapiteau, le Séba et le Sébi font du « pica/pica » à deux voix sur la coréenne chilienne.
A partir de 12h ou 12h30 ou 14h30! Le Top One est à l’Honneur! Nouveau jeu créatif galapiesque!
Mais le top 1 qu’est ce que c’est?
Ce que tu sais faire de mieux dans ta vie, tu le montres! Faire une action claire.
Quelques exemples: une jeune fille monte sur deux de ses camarades qui font indéniablement le cheval. Après quelques tours de piste, elle fait faire des roulements de tambour au public, puis dans un silence (presque) religieux elle balance un énorme ROT!
Une autre décide de faire une colonne à trois brisée en clown. Elle ne l’a jamais fait et souhaite vaincre sa peur.
Toutes ces propositions percutantes doivent durer maximum 2 minutes Chrono!
Ah oui… j’oubliais il faut dire pourquoi on a choisi ce Top 1 là… imaginez le rot, et tout ça… pas si facile d’en donner les causes…
Le moment de la représentation fait de nous des sales gamins impatients, on a envie de rire, d’être étonnés, de s’exclamer de la connerie, du truc génial ou de l’audace du voisin d’en face…
Et, on rit… on rit beaucoup…
Le 2ème jour. Re-travail sur le Top 1 proposé la veille. Mais cette fois-ci avec une contrainte en plus, c’était pas assez dingue!
Et la fille du cheval a du se gratter le cul pendant ses 2 minutes autorisées… sans oublier son rot bien entendu…
Et le jeune jongleur a du s’enlever une fringue à chaque fois qu’il faisait tomber une massue… le public s’est alors transformé en furie!
L’élève acrobate a du réussir ses 2 figures au sol alors que tout le monde lui balançait des chaussettes dans la figure…
Et on a ri… Encore plus fort!
 
Le Top 1 ou l’art de se lancer des défis, de se mettre des contraintes, de faire tout ça en direct au centre de la piste pendant que le public se régale de me voir galérer!
 
C’est un peu ça le cirque contemporain non???
 
🙂
 
émilie
 

Continuer

Nos pieds sont maintenant posés sur la terre chilienne.
Le groupe s’est retrouvé dans sa capitale: Santiago.
C’est le ministère de la culture qui nous accueille ici et nous le sentons sur l’ultra confort de notre quotidien. Nous ne sommes plus dans la maison de copains circassiens à guetter notre intimité.
Ici, c’est l’hôtel Nippon et un petit déjeuner à volonté!!!
On n’était plus trop habitués, on n’y a pas cru au début qu’on pouvait se servir du thé, et même du café, et même avec du lait, qu’on pouvait manger des fruits frais, et des tartines grillées et du beurre salé (ouiiiii!!!!)… bon il n’est pas bon, mais imaginez notre joie…
C’est vrai qu’on est moins proches des gens ici, qu’on apprécie le cocon de notre lit douillet. Par tout ce « luxe », il est moins facile de réaliser qu’on est à l’étranger.
Mais il faut l’accepter, ici c’est un peu un autre voyage, c’est différent; les raisons pour lesquelles nous sommes là ne sont pas tout à fait les mêmes.
Et si le ministère de la culture chilienne peut, avec notre venue, développer encore le cirque et les échanges culturels dans ce pays qui a été fermé au monde pendant des années, alors Yallah!
 
Macaréna nous a réuni pour nous parler de l’histoire du cirque au Chili et de ce qu’il s’y passe aujourd’hui. Pour elle, il y a un problème en terme de création artistique. Dans ce pays, trois spectacles par an voient le jour. C’est extrêmement peu.
Ce qu’elle souhaite Macaréna, ce qui lui tient à coeur, c’est que les artistes de Galapiat insufflent cette énergie, cette envie, cette confiance aux gens d’ici.
A travers leur Risque zérO un peu dinguo, et leurs stages ou séminaires, l’accent sera mis là, l’invitation se lancera et nous agirons tous ensemble pour que le cercle circassien soit le plus grand possible.
 
Après les vacances, chacun doit se re-mobiliser, se recentrer tout en découvrant une autre culture.
Notre aventure a déjà un mois et demi, presque deux, et c’est un travail au quotidien de rester en éveil. Les habitudes sont vite prises et l’émerveillement des premiers temps est à réveiller tous les matins avec nos têtes, nos corps et tout le reste.
la curiosité encore et continuer à partager la création, Appeler le mouvement, le risque, les émotions, le cirque. Développer toujours l’échange. Se laisser transformer par les ambiances, les rencontres, les points de vue. Ne jamais figer. Rester disponible et continuer notre travail d’une manière honnête et minutieuse comme chacun de nous aime le faire.

Lucie et Nelly sondent avec leur enregistreur et leur appareil photo les visages, les coeurs, les âmes et les histoires; à l’intérieur du groupe mais aussi dans les paysages que notre chemin dessine.

 

Luc et Gautier veillent au matériel, à la technique. Nous savons tous que si ça casse, si ça grille, si ça lâche, ils sont là, ils agissent, ils réparent.

Marine, elle travaille à la communication. Elle crée les affiches, les fly en fonction de là où l’on passe. Elle reste aussi un lien fort, essentiel entre notre présent sud américain et l’avenir de la compagnie en France et ailleurs.
Lucile est le reine référante de l’organisation générale. Elle nous concocte des plannings, des listes de contact, nous met en lien, nous explique, nous ré-explique, nous bichonne, nous ménage, nous motive.

 

 

 

 

En ce qui concerne les six spécimen/artistes, ils fédèrent tous ces rêves, cette énergie, ces transformations.
Sans Moïse, sans Sébi, sans Elice, sans Sébas, sans Jonas, sans Lucho, ce blog et tout ce partage n’existeraient sûrement pas.

Mes textes mettent souvent les artistes au centre comme sur la piste. Mais chaque personne ici apporte son savoir faire, sa passion, son enthousiasme pour que cette « machine humaine de galapiats » continue encore et encore à semer de l’envie de vivre ultra concentrée dans chaque corps et chaque esprit.
C’est de la responsabilité de chacun de nourrir, de prendre soin de cette graine, puis de semer à son tour.
Ce voyage et les conditions extérieures « extraordinaires » nous poussent, nous aident à le faire un peu plus chaque jour. Mais tout cela est fragile.
 
Ce voyage réveille ce qu’il devait réveiller.
Nous reviendrons changés chacun dans sa plus grande intimité mais aussi le groupe dans sa globalité. Des questions se posent sur l’avenir, et le sens de notre route ensemble ou seul?
Ce voyage c’est aussi le temps de réaliser comme notre vie est précieuse et qu’il faut tous les jours aller là où la source jaillit.
C’est grâce à cela que la compagnie galapiat existe, et que Risque zérO a pu naître.
Alors peu importe la forme, les changements que ça déchire parfois en nous, continuons encore afin que la vie pétille , afin que l’envie l’emporte sur nos habitudes et sur nos peurs.
 
Bonne journée à chacun de vous et merci de suivre nos pas à travers mes mots et les photos de Sébastiente.
 
 

 

 

 

 Émilie