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CARNET D’un CIRQUE

Avec Carnet d’un cirque, il s’agit d’imaginer un projet mêlant la création artistique, l’ethnologie et le lien social. Humain, voyage, société et poésie. Envie d’apporter à ce projet un regard, une écoute, un travail documentaire et ethnologique. Et réciproquement, le cirque à travers son itinérance en Argentine et au Chili nous offre les conditions idéales pour rencontrer les sociétés argentines et chiliennes, ses acteurs sociaux, ou des Figures ordinaires-extras, des locaux. Le cirque joue là, le rôle d’un pont, d’un intermédiaire, d’un fil rouge, d’un sujet commun entre ces gens que nous allons croiser et nous –mêmes. Des Figures souhaitent créer un carnet de voyage original de ce voyage d’un cirque en Amérique Latine.

Lucie (Lemaitre) et Nelly (Sabbagh) sont tout à la fois : anthropologues, journalistes, voyageuses, artisans. Elles cheminent : écoute, regard, émotion, participation, résonnance, transformation, création. Ce carnet de voyage elles l’abordent d’un regard triple : le cirque, les locaux, nous-mêmes. Elles participent donc à une aventure collective. En toile de fond, le carnet de voyage c’est le collectif et les individualités au sein du cirque. Ce collectif jouera pour le documentaire le rôle de fil rouge.

C’est toujours là. C’est entendu. C’est un refrain doux. Un refrain pour mieux saisir les couplets, pour mettre en relief ce que nous rencontrons.

Puisque ensuite l’enjeu est là : s’ouvrir à l’autre, offrir une attention permanente aux personnes et lieux rencontrés. C’est un road trip ce à quoi nous nous préparons. Honneur au peuple qui nous accueille, à la Terre que nous allons fouler. Sur son chemin, le cirque rencontrera des hommes, des femmes, des vieillards, des enfants argentins et chiliens que nous interrogerons, que nous écouterons, que nous observerons en humbles visiteurs. Témoignage neutre et sensible. Nous travaillons à l’instinct, au feeling. Si la personne, la situation résonne en nous alors nous tenterons d’en saisir la force, d’en tirer la magie, la folie, leur poésie. C’est là que nous entrons en scène, que notre regard pèse sur la réalité découverte. Nous migrons.

Elles travaillent de manière très légère : un dictaphone, un appareil photographique, quatre yeux, quatre oreilles, deux sensibilités.