Variétés, Risque zérO et Bon anniversaire !

Aujourd’hui les amis c’est l’anniversaire de Lucile !!!
Nous allons lui faire sa fête…
Hier déjà nous avons commencé, même avant-hier, et aussi… bon ici c’est tout le temps la fiesta ! On se rend compte d’ailleurs qu’en France nous sommes sages, si sages…
Les artistes en ont le corps un peu fatigué. C’est vrai qu’il faudrait qu’on soit un peu plus raisonnables… mais ce n’est pas tous les jours qu’on est en Argentine, et puis ce n’est pas tous les jours qu’on fête ses 27 ans, et puis il y a Chuca, Lian, Jorge, Tamara, Caro, et puis nous sommes là tous les 13 : Gautier, Elice, Moïse, Sébas, Luc, Lucie, Emilie, Sébi, Nelly, Marine, Jonas, Lucho, Lucile ; on est trop heureux de fêter la vie autour d’un barbecue, d’une bonne (enfin de plusieurs…) bouteille de vin argentin, et puis de chanter en français, en castellano, et puis de danser en breton, en tango ou en cumbia… il faut nous comprendre… c’est pas tous les jours facile d’être raisonnable quand on est si contents !
Ici à Rio Cuarto tout le monde se plie en quatre pour nous rendre plus facile l’existence, qui n’est déjà pas très difficile ! La maison de Lian est ouverte (au propre comme au figuré). Nous nous retrouvons souvent très nombreux autour de la table. Ils font avec les moyens du bord et surtout avec ceux qu’ils sont. Et c’est pour ça que c’est si bon…
Hier, c’était la journée des variétés. Ici, ils en raffolent.
« Variété »c’est un moment de numéros de cirque, qui a une durée tout à fait élastique en fonction des propositions. Ce sont des moments forts car les Galapiats partagent la piste avec les circassiens d’ici. Enfants ou artistes professionnels, peu importe, l’idée c’est de faire du cirque ensemble, de mélanger les styles. Parfois nos galap’ accompagnent en musique les circassiens argentins, parfois c’est l’inverse.
Ils en ont fait deux hier. Une représentation sur une place de la ville, une autre dans un parc. Les variétés, c’est jamais les mêmes, le public, lui, est toujours à fonte les ballontes, que ce soit des enfants, des vieux, des artistes, des chauffeurs de taxi ou je ne sais quoi d’autres (boucher peut-être, oui il doit y avoir beaucoup de bouchers ici avec toute la viande qu’on mange !)
Elice a fait un magnifique numéro à la corde. Toujours avec la douce rock attitude qui la caractérise.
Ce sont des espaces qui nous permettent de faire autrement. Ce sont des moments dans lesquels on se dit « c’est juste pour le partage, pour jouer, pour passer du bon temps… », et bien ils sont beaux quand ils se foutent pas la pression nos artistes !
A la fin des variétés, c’est la « gorra » ou le chapeau pour qu’on puisse manger. C’est ça non la vie ? C’est bon de revenir aux bases, surtout pour nous dont l’essentiel est souvent assuré.
Aujourd’hui, ils jouent « Risque zérO » sur une grande place de Rio CuartO, ce soir à 20h.
Toute la semaine, dans chaque lieu, à chaque personne rencontrée, nous invitions les gens à composer le public de ce soir. « Un seul Risque ZérO donné ici, et c’est ce soir les amis. »
Le public peut être très nombreux, c’est une grande, grande place et c’est gratuit (ou à la fameuse « gorrrrrrrra ».)
Demain c’est mas o menos, journée OFF.
Car mardi matin nous reprenons la route. Chuca et d’autres restent avec nous pendant deux semaines encore.
Rio Cuarto c’est une étape.
Le groupe s’est transformé ici. Parfois avec plus de tensions. Au début surtout. Mais aujourd’hui, il me semble plus uni, plus joyeux.
Cela fait un mois que nous sommes ici. Nous n’avons pas fait la moitié du voyage. Il y a la place encore à de nombreuses prises de gueule suivies de belles réconciliations. 🙂
Des nouvelles de la panne : La voiture remarche ! Sans aucune intervention juste avec une bonne dose de soleil… Bon finalement c’était juste une toute petite aventure … Presque décevant comme incident !

La Fiesta de la Primavera !

En commençant ce petit texte je réalise que nous oublions presque qu’en France c’est l’Automne qui commence…
Nous restons à Rio Cuarto une semaine.
Notre présence ici commence par une belle fête dans laquelle les galapiats ont fait de la musique mais aussi bascule, trapèze, mât chinois et d’autres conneries à droite, à gauche. 
C’est la fête du printemps ! Elle est aussi importante que la fête de la musique en France. C’est comme une grande fête de village. De 14h à 19h la musique habille l’atmosphère d’une légèreté délicieuse. Les groupes de circassiens s’enchaînent avec une fougue et une envie qu’on a parfois laissés dans nos chaussures d’enfant… non ? Les couleurs de leurs costumes reflètent cette joie légère qu’ils nous offrent simplement à partager.
Nous, nos costumes sont plus sombres, et nos sourires ne sont pas inscrits forcément sur nos visages. C’est une autre culture. C’est différent tout simplement. Mais, de chaque côté (français ou argentin) nous sommes émus par nos copains circassiens…
Moïse a fait frémir les foules malgré la poussière et le glissement de terrain sur son mât chinois. Le public a ri aux éclats. Il a enflammé les visages. Ce public-là a encore la jeunesse frétillante dans la peau et ils s’en régalent nos galapiats !
Elice a fait lever les têtes et frissonner de peur ou de plaisir quand elle a poussé son cri de rockeuse ou de femme en colère tout en nous donnant la beauté de l’oiseau.
Pendant la bascule, ils étaient tous là. Accompagnés d’un groupe de musique d’ici. Et, entre les envols, les voilà qui sourient, qui dansent le reggae et qui chauffent la foule…
Yeah ! …
Et aussi : les stages et la panne de voiture : Bon ça n’a rien à voir, mais on le vit en même temps…
« Pendant deux après-midi venez partager le cirque avec Galapiat ! Venez, venez, Argentins, Chiliens, Colombiens ou Italiens ! Vous n’y croyez pas mais on est là, à Rio Cuarto, venus de France et même d’ailleurs, nous allons, pour vous, jouer notre spectacle mais aussi faire du cirque avec vous deux après-midis, faire « ba-balles » (et des inédits !) dans vos écoles pendant la récré, jouer du Piaf dans vos maisons de retraite… venez nous rencontrer les gars, on a pris l’avion, venez on parlera, on s’apprendra nos langues, nos esprits différents… et puis aussi on profitera de cette incroyable chance d’avoir pu un jour boire le même maté ! »
Bon, vous aimez bien ces quelques mots d’humanité, etc, mais vous attendez l’anecdote sur la panne. Je vous ai mis l’eau à la bouche…
Malgré le printemps fêté, le temps s’est rafraîchi tout d’un coup hier après-midi. Il n’a pas plu depuis 6 mois ici. C’est arrivé hier ! La route était inondée mais tout le monde l’a pratiquée, nous avons suivi les gens d’ici, normal non ?
Bon, en ce qui concerne le 4×4, no problem. Mais l’autre voiture n’a peut-être pas apprécié ce petit bain d’eau de pluie qu’on l’a invité à prendre. C’était la nuit. Nous allions manger chez un homme qui travaille pour le gouvernement (c’est incroyable comme phrase ça !).
Nous étions déjà très en retard, (et ouais !) quand la voiture s’est mise à tousser, et à ne pas supporter les ralentissements fréquents dus aux nombreux feux tri colores qui ornent le bord des routes. Et, puis ce que nous craignions est arrivé elle n’a plus redémarré… on a beau se raconter « yeah c’est l’aventure, on est en Argentine on est en panne, yeah ! », ça fait chier. On pensait inévitablement au « gouverneur » qui nous attendait, et puis ce froid soudain, et cette pluie vieille de 6 mois. On a beau dire, en Argentine ou ailleurs, une panne en pleine nuit dans le froid et sous la pluie c’ est un emmerdement.
Nous avons bien sûr essayé le coup de pousser la voiture. Sans succès.
Nous avions les meilleurs techniciens avec nous, Luc et Gautier. Ils n’ont rien pu faire…
Nous avons donc appelé « le président du gouvernement » pour lui expliquer la situation délicate que nous vivions. Cette panne nous donnait au moins un super prétexte de retard !
Le… mec du gouvernement est arrivé avec sa… camionnette, tranquille.
Il nous a ouvert la porte de sa maison (bien chauffée, ouf), nous a servi à boire. A fait cuire quelques saucisses que nous avons mangées en délicieux chori pan (ou sandwich saucisses) entre mayonnaise et ketchup dans un hangar vibrant de musique dance/techno.
Et bien sympa ce… « président de la saucisse » !!!
Soirée forte en sensations !
Je ne vous l’ai pas dit tout à l’heure mais nous avons préféré manger avant de nous occuper plus sérieusement de la voiture. Après le festin dansant, nous sommes allés faire le coup du « on te tire avec le bout de corde qu’on a dans la voiture (qu’est ce qu’il fout là le fil mou d’Elice ?) pour te ramener à la casa ! » et ça a marché ! Bon maintenant, elle attend qu’on s’occupe d’elle…

La suite dans le prochain épisode…

Après la douane, la panne !
Ces aventures chiantes mettent un sacré piment dans ce blog !

emilie

ps: il n’est pas toujours facile d’avoir un ordinateur ici et surtout d’aller sur internet. C’est pour cela que Seb ne peut pas mettre des photos regulierement et que je vous fais patienter parfois pour vous donner des news. Et la il n’y a aucun accent a la fin du texte car j’ecris d’un cafe internet… les claviers sont differents: ñ¡ 🙂

Adios Buenos Aires, Bienvenido a Rio Cuarto !

Rio Cuarto. Atterrissage dans la pampa.
10h de route. Un 4×4 de princesses avec un chauffeur à sa tête. Et, puis dans l’autre véhicule, ça chahute, ça se bat, y’a plein de gars !
Buenos Aires est derrière nous. Les personnes rencontrées, les moments partagés et toutes les images que nous avons de nos premiers moments en Argentine font partie de la ribambelle de souvenirs qui appartient à chacun…
Ligne droite après ligne droite, mais aussi mille champs transgéniques après, les deux voitures aux vitres fumées (ouais bon, on en est pas très fiers ) entrent dans Rio Cuarto…
C’est une ville (plutôt grande) et pourtant sortis de Bs As, il nous semble entrer dans un village rempli de maisonnettes.
Beaucoup de routes laissent encore respirer la terre. Mais toujours beaucoup de voitures.
C’est sûrement pour ces deux raisons que j’ai tout de suite envie d’appeler cet endroit « la ville de poussière ».
Lucile nous avait prévenu qu’ici, il y avait Chuca. Mais aussi toutes les attentes des habitants, des circassiens, et toute cette joie de nous accueillir. On a beau l’entendre, tant qu’on le vit pas…
On arrive dans un hangar qui sert de salle d’entraînement et de répétition à Chuca,( l’homme central ici qui s’occupe de l’organisation de ces trois futures semaines) ainsi qu’à tous ses acolytes. A l’entrée un panneau avec affichettes de risque zéro, mais aussi les articles déjà sorties annonçant notre venue (« des circassiens français viennent à Rio Cuarto c’est incroyable ! ») oh la vache ! avec des heures de route dans les pattes, de la fatigue dans la tête et le cul qui fait mal à cause de la voiture, ça fait un peu flipper… est-ce qu’on sera à la hauteur ?
Avant de tenter de relever le défi, nous avons un jour (et une nuit) de repos. Il nous propose de nous poser (quelques heures) dans la maison de ses parents à la campagne. Elle est à une heure d’ici. Nous y allons, pas tous, mais pour la plupart. Un endroit magique. Un village paumé dans la pampa. Une rivière juste à côté…. Waou…
Excepté le fait que Chuca nous prête la maison de famille pour nous reposer, il est prévu qu’il nous paye toute la bouffe pendant le séjour. Chuca, c’est pas un mec qui a du fric, (il vit dans son hangar), alors pour payer la nourriture de nous 13, il a joué au moins deux fois par jour son cabaret de cirque, et il ne s’est pas payé depuis un moment afin de mettre ces sous-là de côté… vous admettrez (peut-être) que ce n’est pas si facile à assumer…
Bien sûr nous sommes loin du luxe du tango, du country et du zen à Buenos Aires, nous dormons tous chez Lian( juste un mec trop sympa). Un jardin peut accueillir quelques tentes, et puis des matelas sont éparpillés dans sa grande maison. Mais aussi des habitants de quartiers périphériques n’arrêtent pas de nous lancer des invitations.
Chuca travaille pour un Circo Social lui aussi. Il fait un travail remarquable avec les enfants des quartiers. Et bosse surtout pour l’ouverture des habitants de Rio Cuarto. C’est pour cela qu’il nous fait venir avec son enthousiasme et sa gentillesse. C’est pour cela qu’il se prive de pesos, pour que quelques frenchies viennent risquer leur cirque, mais aussi bien d’autres artistes d’Argentine ou d’ailleurs.
Il est impossible de vous faire le portrait de toutes les belles personnes que nous avons la chance de rencontrer. Mais, je tente de vous faire partager leur état d’esprit, leur simplicité qui nous émerveillent tous les jours, et qui, bien sûr nous amènent indirectement à nous poser des questions sur nous même.
Nous découvrons le planning bien chargé d’ici. Chuca veut que le plus de monde possible nous voit, partage des moments avec nous. Nous sommes touchés de cela. Mais il est vrai qu’en découvrant le planning nous ne pouvons nous empêcher de rêver de moments vides qui nous laisseraient découvrir cette ville à notre façon.
Le groupe mène son propre rythme et chaque individu a son moment de désolation par rapport à lui. De plus, nous savons que les transports en commun plus rares ne nous permettent plus d’être autant autonomes qu’à Buenos Aires. Nous avons deux voitures, c’est beaucoup, mais ça nous demande d’être souvent ensemble. Les repères sont bousculés et c’est dans ces moments-là que nous avons tous besoin de façon différente d’être entendu, réconforté ou seul tout simplement.
Ici, ce n’est pas la même Argentine qu’à Buenos. La langue, par exemple porte un autre accent.
(C’était pourtant évident. Quand nous pensons à nos pays nous connaissons pourtant la diversité et la spécificité de chaque région. )
Bon, nous avons quand même quelques repères : le maté et puis la viande et puis tout ça.
Nous ne sommes pas partis pour un voyage mais bien pour plusieurs, je le réalise. Chaque lieu porte une histoire singulière. Les raisons de notre présence appartiennent à chaque personne qui nous accueille.
Lucile a fait un travail de titan ces derniers mois. On a beau le savoir mais quand on le voit, ça décoiffe…
Ce ne serait pas une grande, une très grande personne elle aussi ?!
On le savait pourtant mais là…

emilie

Avant de partir de Buenos Aires

« Villa 21 ».
C’est le nom d’un quartier. Ne vous fiez pas au mot « villa » qui, peut-être, vous parle d’argent, de luxe et de piscine dans le jardin.
« Villa 21 » c’est un quartier qui n’est pas noté sur le GuiaT, c’est-à-dire le guide de la ville. C’est pas vraiment un endroit où les touristes se régalent de danser le tango…
« Villa 21 » c’est un bidon ville plus élaboré avec des maisons en dur, avec plein de couleurs, plein de drogue (nommée « le paco »), plein d’enfants, plein de chiens, plein d’énergie, plein de pieds nus, plein de football, plein d’amour.
Il y a un « comedor », ou une cantine qui s’appelle « amor y paz » (et ce ne sont pas que des mots, nous sentons que les gens qui font à manger ici le font par amour, tout simplement !)
Un drame s’est produit ici même, il y a un peu plus d’une semaine. Un enfant du quartier (Gabriel) s’est fait tué par un bus. Le silence a été de rigueur pendant quelques jours.
Le Circo Social (encore eux !)qui est à l’origine de notre venue dans le quartier a demandé l’autorisation à la famille pour donner la représentation. Ils ont dit Oui. Et ils habitent sur la place sur laquelle a été donnée le spectacle.
« Risque zérO » (ou une adaptation plus courte du spectacle) s’est joué hier soir à 18h.
Si vous aviez vu ça les amis…
On a beau être fatigués et un peu usés par ces semaines Buenos Airennes… nous avons partagé un moment Magique hier soir.
Nous étions déjà arrivés dans le quartier appelé « Villa 21 », quand je vous écrivais l’ « article » sur la Charla. J’étais justement dans le comedor, les enfants venaient me voir, me posaient des questions. Pendant que je vous parlais des aides de l’Etat, pendant que je vous parlais du jeune homme et de sa quête d’un modèle d’autonomie, les enfants me posaient des questions sur la France, me demandaient comment c’etait là-bas, me demandaient si il y a de la drogue aussi chez nous, si il y a des gens qui dorment dans la rue, si je pouvais leur donner l’ordinateur sur lequel j’écrivais !!!
La drogue est omniprésente dans les histoires des enfants, des parents, des grands-parents. Chaque famille (sûrement pas toute !) connait ce drame. Les enfants, ici portent un regard fort, puissant, presque adulte avec, en même temps leur énergie d’enfant toujours intacte.
A 16h, quelques petits du quartier se sont mis dans un costume de grand dragon vert. Les bras dehors qui tiennent des bidons de lessive avec des graines à l’intérieur pour faire de la musique ou du BRUIT !!! C’est la parade dans le quartier pour annoncer « le CircO de Francia, les Galapiattts !!!!
mmm ça sent la fiesta, c’est trop bon !
Le spectacle s’est donné à l’extérieur sur leur terrain de foot. Une place en plein cœur du quartier.
En hommage à Gabriel et à toute sa famille.
Des cordelettes ont été posées pour délimiter l’espace de jeu. Les enfants ont réussi (mas o menos) à se poser dans le public sans aller faire un tour sur scène. Par contre, pour les chiens c’était plus compliqué !
Les mots me manquent pour vous décrire l’ambiance. La vie. Les yeux brillants. Les waou ! les applaudissements spontanés.
Le public est réactif ici, plus que réactif. Quand Moïse va se cacher après son numéro, les enfants le cherchent tout simplement. Quand le chien dans le numéro de Seb aboie, les gens vont sauver le comédien !!! quoi de plus normal… à se demander même comment ça se fait que le public ne le fait pas habituellement…
Bon, pour être sincère, c’était parfois un joyeux bordel. Sébastien A a galéré un peu pour se faire entendre. (il a fallu qu’il use de son autorité naturelle… ça a marché !)
Mais il y avait Foule hier à Villa 21 et de tous les âges. Y’avait les galapiats et leur « risque zéro » sur la place des gamins. Y’avait de l’énergie. Y’avait de la joie. Y’avait comme un air de Fête de village !
A force de vous donner des superlatifs dans mes descriptions des évènements, je crains de vous lasser ou pire, de vous faire croire que les gens du Circo Social (par exemple) ne sont pas réellement extraordinaires, bref, que vous pensiez que j’exagère. Si l’on considère que mettre l’amour et la générosité au centre de son travail est une chose normale ou naturelle, ce ne sont, en effet pas des gens extraordinaires, mais d’un ordinaire déconcertant !

Aujourd’hui, c’est samedi, nous courons un peu après le temps pour arriver à l’attraper. Nous avons envie de profiter, de faire, de jouer, et en même temps, nous faisons un peu une overdose d’actions. Nous n’avons aucun moment de vide. Et, la fatigue de ces derniers jours nous donnent faim de Riens, de Vie sans calcul, sans organisation.
Ce soir, les galapiats vont jouer dans un cabaret de cirque. (le vide c’est pas pour tout de suite !)
Il y a une réunion qui va se commencer maintenant avec Manu (ou Emmanuel Oger, un pote français avec nous, dingue !). Il nous parle d’une proposition de travail à Paris pour fin 2012… nous n’avons déjà pas assez de temps pour vivre le moment présent alors nous peinons un peu à penser l’avenir !
Manu demande aux galap’ comment c’était hier soir à la « Villa 21 », ils répondent tous en cœur : « ENORME !!! »…
Bon, vous voyez que je n’exagère pas !
Demain, nous nous préparerons au départ de Buenos Aires. Pour en partir lundi à 5h du mat’ !
Nous allons dans une maison à la campagne pour 2 jours. Pour nous reposer un peu. Pour digérer et nous préparer à la suite. Je profiterai de ces quelques jours pour ne pas écrire mais vivre avec eux sans décrire ce qu’il se passe. Ne plus courir après le temps quelques heures. Juste vivre notre présent extraordinaire tout simplement…

En direct de Buenos Aires, je laisse « l’antenne » pour la reprendre dans une autre contrée à 8h de route d’ici !!! Je ne me suis pas encore renseignée sur le nom de la ville. Je vis plus qu’au présent ici. Je vous parlerai de tout ça plus tard promis !
Continuez à écrire des commentaires, ça fait du bien à toute l’équipe…

Besos Besos à Todos.

émilie