Archivo por meses: septiembre 2011

A vos marques… prêts? Partez !!!!!!!!!!!

Mais aussi, la fiesta…

*Fête surprise (ou presque…) pour Lucho chez Juan Ma.
28 ans. Compleano feliz ! Compleano feliz ! Compleano feliz Lucho, compleano feliz !
Après avoir fait la tournée des bars entre hommes, ils sont arrivés bien gais (ou bourrés!) chez Juan Ma qui avait préparé un repas pour nous tous. (ce garçon est incroyable non?)
Soirée entre nous et Juan Ma bien sûr, (il fait partie de la familia maintenant), mais aussi Dany (pote de Lucile) où nous avons tous ensemble poussé la chansonnette.

 

*Fête organisée par Juan Ma :
Pour refêter l’anniversaire de Lucho mais aussi pour marquer le début de l’aventure à nous tous, Juan Ma a organisé une « petite fête » dans un centre culturel.
Musicaaaaaaa.
Il a invité ses potes musiciens pour faire lever les jupes et les sourires.
Là aussi, beaucoup de gaieté…

*Hier soir, fête costumée pour l’anniversaire de Blanca Luz
Compleano Feliz ! Compleano Feliz ! Compleano Feliz Blanca Luz ! Compleano Feliz !
Bon tout le monde est un peu crevé.
Beaucoup d’entre nous ont déclaré forfait.
Mais ils nous ont représenté : Elice, Sébastien Wojdan (dit Sébi), Luc, Jonas, Lucile. Yeah !
D’après ce que j’ai pu entendre, j’en conclue qu’il y avait beaucoup de gaieté là aussi…

Pendant ce temps, à son téléphone, devant son ordinateur ou ailleurs dans un autre espace :
Sébastien Armengol (dit Sébas) se « bat » avec les gars de la douane, les transporteurs, ou tout autre personne susceptible de nous donner un coup de pouce.
Les mots sont techniques : les papiers administratifs ou le langage douanier.
Il va seul à la douane pour tenter de comprendre et d’avoir de l’aide.
Les choses sont bloquées.
Tout le monde semble penser que demander 4500 $ pour retirer notre matériel déjà arrivé, c’est normal pour ici.
Les chiffres valsent, plus les jours passent et plus ça grimpe.
Pendant 3 jours c’est la folie.
Pendant 3 jours, ils ne font que ça.
Pendant que toute l’équipe danse le tango, Sébas, lui, essaie de comprendre et fait tout pour que les choses avancent, avancent le plus vite possible.
Pendant que nous dansons le tango, ils comprennent que nous n’aurons pas le matériel à temps pour Polo Circo et qu’en plus il faudra payer pour l’avoir.
Moment de crise. Urgences. Lucile et Sébas se lèvent à 5h du matin pour téléphoner au transporteur en France. Afin de comprendre, d’accélérer, de gueuler, de baisser les prix.
Sébas sort toutes ses cartes.
Lucile écoute, tranche, agit.
Il y a deux transporteurs, ce ne sont plus eux qui demandent autant d’argent, mais les autres.
Il faut appeler Marco. Ils l’appellent.
C’est compliqué mais ils téléphonent partout, ils prennent des contacts, envoient des mails, les chiffres deviennent un peu moins haut.
Lucile passe encore sa journée à s’en occuper cet après-midi, nous saurons que c’est terminé quand nous aurons le matériel, pas avant.
C’est comme cela pour ici.
Là-bas, entre Argentina y Chile, nous savons que nous devrons passer une autre frontière.
Suerte ! Suerte !
4 septembre ici, de l’autre côté de l’océan atlantique, vue de France,

Ahora los amigos :

L’appartement tango, country et zen semblent danser bien ensemble.
Il le faut.
Nous entrons dans le vif du sujet :
Réunion à 11h15 chez les « tango ».
Il est prévu qu’ils aillent jouer à « Technopolis » cet après-midi.
Un petit bout de spectacle ou un numéro ou quelque chose qui sent   bon le cirque.
Il fait gris ce matin. Le temps. La météo. Il est prévu qu’il pleuve. Peut-être. Pas sûr. Mais c’est probable.
Georgina appelle Lucile. C’est annulé.
Melle Mulliez trouve tout de suite à occuper ses troupes :
elle dégaine la fameuse liste qui ne cesse de s’allonger.
La fameuse liste de mille et une choses à récupérer.
Marine note.
Il faut se séparer. Faire plusieurs équipes. S’organiser.
Aujourd’hui, c’est dimanche. Tous les magasins sont fermés.
Mais le marché et la brocante sont là.
Normalement. Car le ciel est gris. Ils sont peut-être tous partis.
Nous vous rappelons ou vous l’apprenons :ils jouent jeudi et n’ont pas leur matériel !
Ah !!!! ça fout les jetons.
On y pense pas. On a pas le temps.
Il faut être efficace.
C’est simple, voilà ce qu’il faut faire : « aujourd’hui et lundi, nous cherchons tout le matos et on le trouve. Lundi soir on a tout. » (L.M) 🙂
Mais voilà, il faut bricoler, construire, bidouiller, adapter le spectacle…
ça va le faire, ça va le faire…

à suivre…

Un Ken trouvé, yeah !

Arte, lucha y resistencia

 

Le 2 septembre, Argentina
Ateliers cirque à l’hôpital Borda et Prison pour jeunes.
 
L’hôpital Borda, un grand hôpital psychiatrique.
Laura mène un atelier de cirque là-dedans.
Lucie, Nelly ont déjà eu un entretien avec elle.
Nous avons rendez-vous là-bas dans ce gros bâtiment qui a bien la gueule de sa fonction au premier coup d’œil. C’est énorme, froid, ça fout un peu les jetons.
C’est ce qu’on voit de la rue.
Une fois rentrés, les murs se colorent. On contourne le blocos, les bâtiments sont plus petits, une terrasse, un lieu de vie.
Nous cherchons une petite maison dans laquelle on y ferait du cirque.
Nous aussi on en fait, c’est pour ça qu’on est là !
Laura nous salue avec chaleur ; elle est heureuse que nous soyons venus.
Les hommes, les femmes entrent, ils sont chez eux, ça se sent.
Ils parlent du spectacle qu’ils sont en train de créer. Ils cherchent un titre.
 
Le psy est là, ah ! c’est un psy ?
Pablo et Diego s’emparent du trapèze. La grande classe.
Mr Fellini grimpe sur son tissus.
Ici ce sont les hommes qui jouent de leur grâce sous les étoiles.
Ils s’entraînent avec application.
Leur plaisir à jouer nous émeut.
Laura est là pour cadrer, accompagner. Ce sont eux qui sont au centre, pas elle.
C’est une grande !
Une banderole trône sur la salle : « arte, lucha y resistancia ! »
(art, lutte et résistance ! yeah)
Depuis 1984 cet atelier existe.
Laura se bat pour que les participants ne soient pas sous médicaments quand ils viennent.
Les regards sont vifs, les gestes sont précis.
Elle monte aux créneaux de l’hôpital quand elle voit Pablo avec l’œil éteint de trop de calmants.
Difficile d’y croire mais elle y arrive.
Une grande, je vous dis.
On fait tous du cirque dans cette salle.
Difficile de savoir qui est patient, psy, artiste ou stagiaire.
Tandis que le jeune psychiatre joue de l’accordéon, il fait le cabotin avec son texte à la main ; ils les regardent l’œil ahuri Moïse, Jonas ou Emilie, pendant que Diego du haut de son trapèze drague la jongleuse qui en rit.
Sacrée leçon de vie, amigos !
 
Deux jours après, Jonas et Moïse vont donner un cours d’acrobaties à des jeunes (17-20 ans) dans une prison.
Laura toujours.
La cour est grande. Les murs sont hauts, très hauts. On est dans une prison.
Un gardien à chaque porte.
Le soleil petit à petit s’en va. Il fait froid aujourd’hui.
Le béton fait sa loi sous les barbelés bien perchés.
Le décor est planté.
Les jeunes arrivent.
De loin l’allure est sûre ou style :« t’es qui toi ? ».
De près, ils nous font des câlins eux aussi. Dingue.
Bon, l’échauffement c’est pas leur truc. On passe vite.
Emmanuel se débrouille en acro.
Laura branche tout de suite les deux galapiats avec Manuel.
Ca prend.
Ils commencent à grimper sur les murs sous l’œil inquiet des gardiens.
Tout le monde regarde et rit.
Moïse, Jonas et moi (Emilie) ne sommes pas les meilleurs en ce qui concerne le « parler espagnol ».
Nous croyons qu’ils se foutent un peu de nous parfois… c’est possible…
 
Quatre vieux tapis glissants sur un béton-carrelage, et c’est parti !
Flip, costal, salto mortal, colonne à deux… ils se déchaussent et plongent dans l’action, la connerie, la galipette.
Nous sommes français, ça les fait rire. Bon, tant mieux.
 
Discussion avec Patrick.
Je lui demande depuis combien de temps il est là : « 1 an. »
« Et tu sors quand ? Dans 3 ans et 4 mois. »
« C’est bien ici ? Ouiiii. »
Ah.
Il me donne un trèfle à 4 feuilles pour me souhaiter bonne chance « suerte ! »
(…)
 
On ressort de la prison : Grand sourire aux lèvres
(…)
Una cerveza pour fêter ça ?
 
Le 3 septembre Bs As,
A 10h du matin, hier, ils sont arrivés !
La gueule enfarinée, mais les regards bien excités, ils nous ont rejoints,
Le reste de la bande : Elice, Sébi, Luc et Gautier.
 
« on fait un petit déjeuner chez les zen ! »
« yeah ! on est heureux, c’est comme un départ en vacances, on s’est donnés rendez-vous et on l’a fait… on y est, on y est, ça va être ENORME !
 
« on ne vous a rien dit ? bon on vous dit après le petit déj’, le bonjour, la joie et tout ça ! »
 
Après le café (ou pendant, on a pas pu tenir !) :
« C’est la grosse mierda, les copains, problème avec le frêt, la douane. »
« Nous jouons dans une semaine à Polo Circo et nous savons aujourd’hui que nous ne pourrons récupérer la remorque avec tout le matos pour ces dates-là. On pourra , si tout va bien dans 10 jours contre des dollars et des dollars (la somme change chaque jour, ou plutôt chaque heure, impossible de suivre…) »
« nous jouons quoiqu’il arrive »
« ils nous font chier, on les emmerde, ils se bougent pas le cul pour nous, ils nous payent une misère »
« ouais »
« bon comment on fait ? »
« on doit récupérer tout le matériel dont on a besoin »
 
Une bascule qui plie mais ne rompt pas (enfin qui normalement ne rompt pas, bon qui ne devrait pas rompre), un pied d’estal qui ne brûle pas trop quand on lui balance de l’essence et une bonne allumette dans la gueule, un canapé pas trop sophistiqué, des couteaux un peu spéciaux, des fléchettes bien sécouées de la gâchette, un mât chinois avec quatre attaches, (bon normalement y’en a trois), un tapis bien dur mais pas trop lourd avec quatre poignées intégrées, une contre basse, yeah ! une guitare, une basse, qui swinguent comme il faut, un trapèze pour une sorcière des grands airs, un ken royaliste, une grenouille un peu maso, des chaises bien pourries (les cousines germaines du canapé si possible)…
« on oublie sûrement quelques bricoles mais en gros tout est là, finalement ce n’est pas beaucoup, no soucy, on va y arriver, c’est pas grand chose, c’est sûr, ça va le faire ». Lucile Mulliez.
 
ENORME.
 
A suivre…