Les 40 degrés dans la journée nous donnent une cadence presque routinière.
Nous guettons l’ombre. Une brise légère nous met tous en émoi.
Dans le chapiteau de 19h à 20h45, c’est carrément la fournaise. Luc se creuse la cervelle pour chercher une solution. Peut-être devant la ventilation une pyramide de bouteilles d’eau bien fraîche ?
Le temps en devient presque figé comme nos corps alanguis. L’herbe est matière paille.
Ce matin, un camion de pompier est venu arroser le terrain.
En dehors des répétitions la journée nous évitons de trop brasser. Dans nos caravanes, bus, camions, il fait meilleur que dehors, alors chacun se repose du chaud chez soi. Nous combattons la moiteur avec la seule arme en notre possession : la douche d’eau… tiède…grrrr
Concernant la bouffe, chers amis, Sébi est ravi mais pour les autres, on a un peu de mal avec les plats en sauce ou les soupes sous 40 degrés mais c’est sûrement une question d’habitude !
Quand la fraîcheur s’invite le soir, les yeux se réveillent. Nous nous réunissons enfin autour d’une bière bien fraîche et du repas pris au stand d’à côté.
Sur le même terrain, juste à côté du chapiteau, une grande scène s’anime tous les soirs grâce à des groupes de musique. A 21h, dès que « Risque zérO » se termine, le gros son se réveille. Nos caravanes en tremblent tellement la puissance sonore est élevée. Pablo, lui, dort on ne sait pas comment.
Malgré le fait qu’on en ait plein les oreilles, c’est bon de rencontrer tous les soirs les Hongrois et autres groupes venus jouer à ce festival aux trois clochers. Nous rencontrons « Les Apostrophés », français circassiens, qui font le tour du monde sans mot dire avec leur spectacle plein de tours de jongle. Un groupe de musique de l’hexagone est là aussi : « Wombo orchestra », de Créons à côté de Bordeaux, potes des « Circa Tsuica » du Cheptel Aleïkoum.
A l’est de l’Europe, là où le climat est continental, on y voit aussi des potes de potes qui viennent jouer, et puis, entre nous, comme à la maison, on guinche, on est content de s’y trouver !
Et le public de ce petit coin de la Hongrie, est là, avec son enthousiasme déconcertant face à chaque proposition artistique.
Risque zérO joue à guichet fermé. L’organisateur du festival, Lazlo, nous a prévenus : il risque d’y avoir « du marché noir ! »
Pendant le spectacle, chaque soir, certaines personnes se tiennent autour de la toile. Ils suivent le spectacle de l’extérieur, ils rient quand ils voient Sebas courir comme un dératé.
Quand la fraîcheur arrive enfin le soir, on a envie de danser, nos corps peuvent enfin se laisser aller, les esprits deviennent légers et pris dans l’élan et bien on peut par exemple, se raser la tête, se sentir punk en Hongrie comme ça pour le fun !!! (Sébi)